A la recherche d'un peu de calme

Swietomierz était arrivé la veille et cela faisait un moment qu'il n'avait plus suivi un rythme diurne. Heureusement, il avait pris l'habitude de peu dormir. Enfin, il allait probablement trouver la journée longue... Mais ce qui l'ennuyait plus était la lumière : ses yeux étaient habitués à l'obscurité de la nuit ou, au moins, aux endroits couverts. Il aurait pu rester à l'intérieur pour commencer, là où la lumière était moins agressive, mais il avait préféré le calme du parc. C'était d'ailleurs maintenant qu'il avait envie d'aller dehors et d'avoir un peu de solitude et de calme.

Héméra était surtout pour lui un endroit sûr, avec un toit, un lit et des repas. Bien sûr, les cours comptait également, et il était même heureux de retrouver dans un schéma de vie un peu plus classique. Certes, il s'agissait une école de magie remplie de créatures bizarres, mais c'était au moins une école. Il ne regrettait pas de s'être enfui avec Jarek mais il devait reconnaître que le confort de la vie au village lui manquait parfois. Il n'était pas mécontent d'avoir trouver un endroit où s'installer, il appréhendait juste un peu le fait de recommencer à vivre avec les autres. Il avait changé et il n'avait plus vraiment confiance en la vie en communauté. Il était habitué maintenant, à vivre seul avec le vampire.

Swietomierz avisa un arbre et alla s'assoir à son ombre. Il avait développé un bon sens de l'orientation pendant la dernière année mais il ne voulait pas trop s'éloigner. Cet endroit était étrange et, à son arrivé, on lui avait parlé de lieux où il ne valait mieux pas aller. Il n'avait pas tout compris à ce moment-là et ne voulait pas trop tenter sa chance. L'arbre était d'ailleurs bien placé et il n'avait aucune raison de se déplacer : assez loin du château pour être au calme mais assez près pour garder les bâtiments de l'école dans son champ de vision. Cela lui rappelait un peu les journées où il partait se balader en attendant que Jarek se réveille. Ce petit quelque chose de connu lui permettait de ne pas se sentir trop perdu d'une certaines manière.

[Hj : Viens qui veut, mais Swietomierz n'est ni très bavard, ni très engageant... A vous de voir si vous avez un personnage qui puisse faire durer le sujet un peu plus de trois messages. ^^'' ]

Les oreilles de Swietomierz se dressèrent sur sa tête en attendant quelqu'un venir dans sa direction. Il était toujours un peu sur ses gardes et il esquissa tout de suite un mouvement de repli. Les réflexes. Mais il se souvint qu'il n'avait plus besoin de courir se cacher dès qu'il y avait quelqu'un dans les parages, aussi il resta sous son arbre. Pas qu'il est particulièrement envie de parler à quelqu'un à ce moment-là -il n'en avait pas du tout envie en fait- mais il savait bien qu'à, Héméra il faudrait qu'il accepte qu'il n'était plus tout seul.

Oh et puis, le je-ne-sais-qui qui approchait allait peut-être passer son chemin. Apparemment non. Mais il ne s'était pas non plus attendu à ce que la gamine -puisque c'en était une- se jette devant lui. Il resta interdit, et ce encore plus en voyant qu'elle ne disait rien. Néanmoins la fille prit la parole assez rapidement. Juste le temps de remarquer les grand yeux blancs et de se demander ''bah quoi ?''. N'empêche que d'habitude, on ne dévisageait pas quelqu'un pendant deux secondes avant de le saluer. On était pas non plus sensé se jeter ainsi sur quelqu'un qu'on ne connaissait pas.

Swietomierz ne respectait certes pas toutes les règles de politesse... Il envoyait balader les gens qui essayait de lui tenir la jambe sans chercher d'excuse par exemple. Mais il y en avait -surtout celles qui lui permettait d'être tranquille- qu'il aurait bien aimé voir respecter. De toutes façons, ils n'étaient pas non plus obligés de devenir amis. Après un instant il la salua donc à son tour.

« Hmmm. Bonjour. »

Envoyer chier les gens d'accord mais il ne fallait pas en abuser. Il y avait ceux qui le prenaient mal et vous faisait la morale pendant des heures, ceux qui vous collaient par pur esprit de contradiction et d'autres tout aussi agaçants. Et puis cette fille ne lui avait rien fait, il n'avait pas de raison de se montrer méchant avec elle. Si elle commençait à trop le coller il aviserait, mais il n'était pas là pour se mettre tous les élèves à dos dès le deuxième jour.

[ "ceux qui vous collaient par pur esprit de contradiction" héhéhé ]

Noëllys avait mis plusieurs secondes à saluer, et l'individu aux frétillantes oreilles poilues (qui s'étaient un instant rabattues à son arrivée) mit un temps à peu près égal à lui retourner son salut. Noëllys se demanda s'il savait danser le miroir.

Somme toute, le bonhomme était assez stoïque. Il avait certes paru déconcerté par son arrivée (Noë n'avait aps toujours conscience d'être déconcertante, mais parfois c'était le cas, et elle en jouait), mais n'avait pas prononcé d'exclamation interloquée ou autre chose de ce genre, le genre de choses qui permettait d'engager la conversation de manière originae.

Tant pis. La petite canadienne allait donc se contenter d'une platitude habituelle, dans le genre "ça va" et guetter une autre occasion de dévier. Chercher quelque chose d'original à dire lui aurait pris deux secondes de plus qui auraient fait perdre toute fluidité à la conversation. C'est donc tout de suite qu'elle enchaîna :

"Comment tu te nommes?"

Swietomierz ne retint même pas le soupir d'agacement que lui inspirait la question de la gamine. Il n'avait aucune idée de ce qu'elle venait de lui demander, mais ce devait être quelque chose le concernant. Le jeune homme parlait largement moins bien anglais que Jarek et n'avait pas vraiment saisit le sens de la question. Le vampire faisait des effort pour être capable de mener une conversation. Swietomierz, lui, était moins pressé, car il n'avait pas envie de faire des effort pour pouvoir aller parler aux gens -mais il pensait quand même que cela allait être problématique au niveau des cours et était décider à apprendre l'anglais assez rapidement.

En tout cas, il avait bien saisit le ''comment tu'' de son interlocutrice. D'ailleurs, il ne lui plaisait pas. Elle ne pouvait pas lui avoir demander son chemin -il n'aurait eut qu'à répondre qu'il n'en savait rien, et l'histoire était réglée- ni lui dire qu'elle était maladroite et que le hasard avait choisi avait choisi de la faire tomber juste devant lui -avec un peu de chance elle se serait relevée et serait parti- ou quoi que ce soit dans cet ordre d'idée. Non, il semblait bien qu'elle n'ai rien de particulier à lui dire et qu'elle tente de lancer une conversation en parlant de lui, peut-être un peu d'elle après... Le genre de conversation que n'aimait pas Swietomierz quoi. Il n'avait pas envie de parler de lui -cela ne regardait pas les autres- et il n'avait pas non plus envie d'entendre quelqu'un lui déballer sa vie.

En plus, à croire qu'elle faisait exprès de faire les choses qui énervait le plus le jeune homme, elle avait employer une tournure en peu bizarre pour poser sa question. Si elle demandait quelque chose de bateau, elle aurait pu utiliser la phrase que tous les étrangers apprennent lorsqu'il commence l'étude de la langue. Mais non. D'ailleurs, peut-être que Swietomierz aurait pu comprendre ce qu'elle venait de lui demander mais il n'avait pas envie de se poser la question. C'était typiquement le genre de choses qui déstabilisaient ceux qui ne parlait pas très bien l'anglais et il était donc tout à faire normal qu'il ne comprenne pas. Donc, pas la peine de se casser la tête.

« Je te demande pardon ? »

Formule toute faite bien pratique, qu'on a vite fait de retenir. D'ailleurs la plupart des phrases que l'on apprenait comme cela n'était pas utiliser par ceux qui parlaient vraiment la langue. Il trouvait un peu idiot d'apprendre des phrases que l'on aurait vite fait de remplacer par d'autres, mais elles pouvaient s'avérer pratiques dans un premier temps.

Swietomierz ne comprit approximativement que la moitié de ce que venait de lui dire la fille. D'autant plus que tout ce qu'elle venait de dire ne sonnait pas très anglais. C'était sympa de sa part, il devait le reconnaître, d'essayer d'autres langues, mais il trouverait de toutes façons étrange que quelqu'un se mette à lui parler spontanément en polonais. Donc, la tentative de la gamine était totalement inutile. Néanmoins le ''comment tu t'appelles'' lui allait très bien et il décida de mettre le reste de côté.

« Swietomierz Arendarski. »

Il hésita un instant à lui demander de se présenter en retour. S'il le faisait, il acceptait clairement la conversation et il avait l'intuition qu'elle risquait de durer longtemps. S'il ne faisait que répondre par monosyllabe sans jamais essayer de faire avancer la discussion, elle finirait peut-être par se lasser, le trouver inintéressant et partir. Puiqu'il ne voulait pas se la mettre à dos en se montrant désagréable -cela posait plein de problèmes en plus- et ce pouvait être un bon moyen d'arriver à être tout de même tranquille.

Néanmoins lorsqu'il se présentait, il aimait bien que l'autre en fasse autant. C'était la moindre des choses et tant qu'à faire, s'il devait parler avec elle, il préférait au moins savoir de qui il s'agissait. Le temps qu'il se décide, elle avait déjà enchainé sur autre chose mais il resta quand même sur son idée. Il lui répondrait plus tard si elle insistait.

« Et toi ? Comment tu t'appelles ? »

Le jeune homme se répéta le nom de la gamine, histoire de bien l'inscrire dans sa mémoire. Noëllys Olyah, ça sonnait plutôt bien. Mais apparemment elle n'en pensait pas autant du nom de Swietomierz. Cela ne le vexait pas vraiment. Déjà là où il habitait les gens arrivaient à avoir du mal à retenir son prénom, alors ici ! Il devait sonner encore plus bizarrement. Il s'était fait une raison, voilà tout. Seulement il sentait qu'entendre tout le monde écorcher son nom allait tout de même vite l'agacer.

« Swietomierz Arendarski. Swietomierz est le prénom. »

Puisque apparemment c'était cela qu'elle n'avait pas saisi. D'ailleurs il se fichait qu'elle retienne son nom de famille. Du moment qu'elle ne se mettait pas en tête de lui trouver un surnom débile avec la bonne excuse que son prénom était trop dur à prononcer tout irait bien. Bien sûr, cela ne semblait pas être dans les intentions de Noëllys -sinon elle ne lui aurait probablement même pas demandé de répéter son nom. Elle était même plutôt sympathique, mais c'était une gamine et il n'avait pas envie qu'une idée puérile de ce genre traverse sa tête.

Enfin... Peut-être que, tout simplement, ils n'avaient pas assez parlé pour qu'il puisse se faire une autre idée de la gamine, mais tant qu'à faire il se disait qu'il aurait pu tomber sur pire qu'elle. Bien sûr, il aurait préféré ne pas la voir, rester tranquillement, tout seul, dans son coin comme l'asocial qu'il était. Que les autres disent ce qu'ils voulaient là dessus, cela lui allait. N'empêche que la fille aux cheveux noirs ne lui avait pas posé de questions auxquelles il n'aurait pas eu envie de répondre, c'était déjà pas mal. Elle était juste un peu exubérante...

Il n'avait plus qu'à espérer que la conversation ne dure pas assez longtemps pour qu'il change d'avis sur Noëllys.

[on les voit bleus sur l'avatar, donc tu es pardonné. Mais ils sont noirs.]

Noëllys plissa les yeux alors qu'elle se répétait le prénom pour bien le garder en mémoire. Elle avait déjà remarqué que retenir les noms des gens était accessoire. Même si elle y arrivait généralement. Swie - to - mierz. ça sonnait assez dur à l'oreille. Et exotique aussi. Swie - tor - miez. Non. Swietomierz.

Exotique d'où exactement? Européen, elle avait déjà supposé. Mais elle n'avait qu'à demander plus de précisions.

" Tu viens de quel pays? C'est un pays d'Europe, non? "

Comme il n'avait pas l'air à l'aise avec l'anglais, elle répondit préalablement à la question qui pourrait logiquement suivre. D'un autre côté, il était peut-être présomptueux de supposer que son interlocuteur poursuivrait la conversation avec logique. C'était à peu près le cas depuis le début de ladite conversation, mais elle ne le connaissait pas encore assez pour déterminer sa manière de penser. Enfin, toujours est-il qu'elle indiqua :

"Moi je viens du Québec."

[HJ : Quand je pense que j'étais aller lire le physique que tu avais noté dans ta présentation pour éviter ce genre de fautes... Vive la mémoire de poisson rouge. Enfin j'ai corrigé, désolée.]

La sonorité de son nom sembla intriguer Noëllys. Ou alors elle se le demandait depuis le début de la conversation et attendant juste le moment où elle pourrait lui demander de quel pays il était originaire. Après tout, elle l'avait étrangement dévisagé lorsqu'elle était arrivé. Le problème était que lui-même ne savait pas exactement dans quel pays était situé son village. Evidemment, depuis qu'il était parti il avait regarder des cartes pour essayer de se repérer. Seulement le village était tellement refermé sur lui-même qu'il n'avait jamais eu de repère extérieur pour le localiser. Il pouvait donné un emplacement approximatif mais rien de beaucoup mieux.

Cet état de fait l'ennuyait plus pour lui que pour Noëllys en réalité. A quoi cela aurait-il avancé la jeune fille de savoir où il vivait avant ? Même s'il avait pu lui dire, il n'aurait pas eu envie qu'elle le sache. N'empêche que cela l'ennuyait. Il ne l'avait jamais dit à Jarek d'ailleurs, car lui-même jugeait cette idée comme étant complètement insensée, mais il aurait aimé retourner au village un jour. Seulement il ne savait même pas comment il ferait pour retrouver le chemin s'il pouvait le faire. Peut-être que c'était mieux ainsi. Au moins il était sûre de ne jamais réaliser cette idée idiote. Car même s'il n'en avait pour le moment absolument pas le projet, peut-être qu'il se serait un jour trouver une excuse pour essayer d'y aller, et, à tous les coups, cela aurait fini par une catastrophe.

Néanmoins Noëllys venait de lui dire d'où elle venait comme pour se justifier de lui avoir poser la question. Si elle tenait tant que cela à la savoir, il pouvait bien lui répondre. Surtout une réponse aussi vague qu'un pays dont il n'était même pas totalement sûr que ce soit le bon.

"Environ la Pologne je pense."

Néanmoins il commençait à trouver que la conversation passait sur un terrain un peu trop personnel. Il ne lui en fallait pas beaucoup certes et il n'avait pas non plus envie de chercher un autre sujet de conversation. Relancer la conversation n'était jamais la chose à faire. Après, on ne s'en sortait plus.

[10 novembre... j'ai honte...]

Noëllys pencha la tête sur le côté et plissa un peu les yeux. Il ne savait même pas avec exactitude le pays d'où il venait? Pologne... capitale : Varsovie. Partie de l'Union européenne et de l'ancien bloc soviétique. Pays limitrophes : Allemagne, Autriche, République Tchèque, Slovaquie? Ou non? et à l'Est? Elle ne savait plus. Elle apprenait vite, mais avait parfois tendance à oublier encore plus vite.

"C'est grand la Pologne. Pas aussi grand que le Québec mais quand même. C'est bizarre de dire "environ la Pologne". Tu devais pas croiser beaucoup de gens pour pas savoir où tu étais plus que "environ la Pologne". "

Le petite démone se demanda si elle n'avait pas aligné trop de mots à la suite pour le garçon. Il était pas très loquace. Est-ce que c'était à cause de la langue pas bien maîtrisée, ou était-ce de nature? Dans le deuxième cas, le premier problème n'allait pas s'arranger bien vite. Parce qu'une langue, ça s'apprend en pratiquant, et si on cause pas, ça marche moins bien.

Elle se fit la réflexion que sa présente position ne le mettait peut-être pas bien à l'aise, alors elle s'écarta de quelques centimètres et s'assit les genoux sous le menton.

[C'est toujours moins pire que moi... j'avais oublié que ça faisait aussi longtemps que j'avais posté...]

Quelque chose disait à Swietomierz que sa réponse n'avait pas satisfaite Noëllys. Et pour être totalement franc avec lui-même, il devait bien reconnaître qu'il ne s'en fichait pas totalement. Ce n'était pas le fait que la curiosité de la fille ne soit pas satisfaite qui l'ennuyait. Non, de cela, il se fichait royalement. C'était plutôt qu'elle se pose des questions sur lui, sur son passé, qu'elle juge qu'elle était en droit de savoir ce genre de chose qui l'agaçait. Le fait même que cela ne le laisse pas indifférent l'énervait en fait. Après tout, qu'est-ce que ce qu'elle pensait pouvait lui faire ? De toutes façons, il ne lui dirait rien, donc elle ne saurait rien. Dans ce cas, il n'avait pas vraiment de raison de s'emporter, il le savait. Il s'était bien dit que la conversation prenait une tournure qui ne lui plaisait pas.

Plusieurs options s'offraient au jeune homme. Il pouvait tout simplement dire à Noëllys que tout cela ne la regardait aucunement. Il pouvait également ne rien répondre du tout. Ces deux attitudes seraient probablement aussi explicites l'une que l'autre -à moins qu'il ne fasse une erreur monumentale d'anglais, au quel cas la deuxième solution serait même plus clair que la première. Ou alors, il pouvait aussi tout bonnement se lever et partir et si elle s'obstinait à le suivre, il pourrait même s'enfermer dans la salle commune de sa maison. Seulement, il avait la nette impression qu'il ne se débarrasserait pas aussi facilement de la gamine. Il aurait peut-être dû suivre son premier instinct et partir en courant lorsqu'il l'avait entendu arriver. La seule solution maintenant était peut-être qu'elle le déteste ? Il semblait bien obstinée à faire tourner la discution...

S'étant finalement décidé à ne pas répondre, Swietomierz poussa un soupire. Il se sentait plutôt mal parti dans cette école. S'il décidait de se faire détester par toutes les personnes qui lui parleraient, il ne s'en sortirait jamais. Il ne se sortait déjà pas de cette conversation. La question était de savoir, si il coupait court à la conversation sans raison, est-ce que Noëllys déciderait d'avoir l'esprit de contradiction et déciderait d'essayer de lui reparler ? Ou , au contraire, s'il laissait la conversation continue, est-ce qu'elle déciderait qu'ils étaient amis et reviendrait lui parler ?

Puisqu'il n'en savait rien, il fixa la fille avec un regard interrogateur, du genre ''et maintenant, qu'est-ce que l'on fait ?'' et peut-être avec un petit air de défi, qui n'était pas vraiment voulu... Décidément, cela faisait trop longtemps qu'il avait arrêté les relations humaines...

[Tout ça pour ne même pas dire un mot... Il va finir par arriver à bloquer le sujet...]

[Je connais ce genre de persos ^^ pour ça que j'ai envoyé Noëllys. La subtilité d'un regard, voilà qui lui échape totalement.]

Il ne répondait pas. Il laissa un silence puis lui lança un drôle de regard. Ah, peut-être qu'il ne trouvait pas ses mots ! Il était peut-être encore plus mauvais en anglais que Noëllys se l'était imaginé.

Peut-être qu'il retrouverait ses mots si elle lui posait des questions.

"Alors, si tu sais pas vraiment d'où tu viens, tu sais sans doute pourquoi tu es ici? Parce que bon, on vient pas à Héméra par hasard. Moi ma maman elle a pas voulu m'envoyer dans un collège normal. J'aurais pu, tu sais, j'ai même été un peu à l'école primaire ! Mais Elle trouve que les cours d'ici étaient drôlement plus intéressants. Ya pas beaucoup d'écoles avec des cours de démonologie."

Noë se demanda si cette diarrhée verbale était une bonne idée. Peut-être qu'il serait complètement dépassé par ce flot de paroles et ne comprendrait rien du tout? Alors ça risquerait pas de lui faire retrouver ses mots.

[O.O Oh mon Dieu, désolée du délai. Je n'arrive toujours pas à trouver le temps et la motivation pour poster sur les RPGs...]

L'absence de réponse de la part de Swietomierz laissa quelques instants de flottements -trop peu selon le jeune homme- avant que Noëllys ne relance la conversation. Il aimait le silence, le calme, la solitude. Il n'avait aucune envie de répondre à toutes ses questions, il ne voulait pas qu'elle le connaisse, ni qu'elle le comprenne. Il n'éprouvait pas non plus le besoin de devenir son ami. Est-ce qu'elle ne pouvait même pas comprendre ça ? Pourtant il avait essayé de donner les réponses les plus brèves possible, de ne pas lui donner de possibilités de rebondir sur ce qu'il lui disait... Il n'était donc pas évident qu'il n'avait pas envie de poursuivre cette conversation ?

Il aurait aimé lui dire que, non, tout le monde n'aime pas le contact humain, qu'elle ne pouvait pas avoir des idées aussi arrêtées et que tenir la jambe à quelqu'un -qu'elle ne connaissait pas en plus- en pensant que cela ne pourrait que lui faire plaisir était stupide. Cette pensée lui fit regretter de ne pas avoir un meilleur niveau d'anglais mais après tout tant pis ! Cela ne risquait pas de s'arranger de sitôt mais il continuerait à se débrouiller. Cela lui convenait.

« Cette conversation m'irrite. Arrête de parler avec moi, d'accord ? »

Et au diable ses bonnes résolutions de vie en communauté. Il préféra se lever, et se dirigea vers le château, où il aurait peut-être plus de chance que dans le parc, qui sait. Il arriverait peut-être à se trouver à se trouver un coin vraiment tranquille cette fois, ou même Jarek. Franchement, il n'avait besoin de rien d'autre.